Découvrez Balbino Medellin!
mercredi 17 septembre 2008
samedi 9 août 2008
lundi 4 août 2008
samedi 5 juillet 2008
Mon blouson noir
vendredi 4 juillet 2008
Mon amie
ça m'a rappelé nos vacances à Cassis. On était parti entre filles et tous les matins, aux toilettes, on t'entendait pousser dans le vide. Moi qui n'ai jamais été très cliente de ce genre d'histoire, au bout d'une semaine, comme les autres, j'avais demandé si tu avais fini par régler tes problèmes de ventre, pour qu'on change de sujet. C'est vrai, c'était pénible cette façon de tirer la couverture, puisqu'au bout du compte il ne se passait rien. Pourtant, je suis sûre que tu allais faire ça ailleurs. Mais plutôt crever que d'avouer que tu allais mieux.
A l'époque, même si déjà tu ne parlais que de toi, de ton four à micro-ondes qui ne chauffait rien, de tes amants mariés et de ton dernier mec que tu venais de piquer à ta mère, j'avais encore l'impression que l'on échangeait vaguement des choses. Ce que tu disais n'était pas palpitant, mais avec toi j'aimais bien m'ennuyer. Il faut dire que quand tu arrêtes d'être barbante, tu deviens très vite monstrueuse.
Il y a vingt ans, quand j'ai rencontré l'homme de ma vie (contrairement à toi j'aime les histoires qui durent) j'ai voulu que tu le rencontres. Tu es mon amie, il est mon amour, logiquement vous auriez dû vous plaire. C'est ce qui s'est passé, jusqu'au moment ou sans me demander mon avis, chez moi, entre le thé et la tarte aux pommes, tu as sorti un projecteur de ton sac. Tu voulais nous montrer les diapos de tes dernières vacances. Je n'ai rien vu venir, j'ai dit oui. Le mec que tu avais amené avec toi pour faire la claque était trés excité. On peut le comprendre, pour des souvenirs de vacances ce qu'on voyait était plutôt surprenant. Entre deux paysages de je ne sais plus quel pays, tu étais sur chaque photo de moins en moins habillée. Et moi, quand j'ai vu pour la quinzième fois ton cul noir foncé sur le sable blanc, j'ai commencé à manquer d'air. Et l'autre là, qui s'extasiait sur ta beauté, j'avais envie qu'il s'en aille. Mais c'est surtout contre toi que j'étais en colère. J'organise un goûter d'enfants pour te présenter l'homme de mes nuits et toi, tu viens casser tout ça en installant une ambiance à la con. Tu veux quoi ma salope? Partouzer ou juste me faire de la peine? Enfin, dans mon malheur j'ai de la chance tu n'as jamais plu à mes fiancés. Mais ça, on ne le sait qu'après et je n'aime pas jouer avec le feu. Seulement de toi je supporte tout. Tu es mon exception.
La première fois je t'ai vu à une fête ou comme d'habitude personne ne m'invitait à danser, j'ai trouvé qu'il y avait autour de ta petite personne une lumière particulièrement belle, non, mais tu irradiais. A tes côtés la vie était légère et ça c'était nouveau. Dans mon entourage tout le monde pesait 4 tonnes et gentiment j'avais pris ma part. Alors ce qui devait arriver arriva, j'ai été en manque des que tu as quitté la pièce.
Tu es aussi la seule fille avec qui j'ai pu partager un lit Je ne sais pas pourquoi mais dormir avec toi n'est pas gênant. Peut être parce que tu ne sens rien c'est incroyable d'ailleurs.
Il suffisait que tu me siffles et j'étais là. Même au bout du monde. En plus loin de chez nous on s'agaçait moins. Tu t'amusais de ma distraction et moi j'aimais ton sens de l'organisation. Quand on était toutes les deux, sans témoins, de temps en temps, tu oubliais d'être diabolique.
Quand tu m'as présenté ton mari, naïvement, j'ai espéré, que tu arrêterais tes histoires de cul tordues C'était mal te connaître (tu vois parfois tu m'étonnes encore), même mariée, au 9ème étage d'un immeuble glacial et chic, tu t'es démerdée pour avoir un amant au 11ème......Que tu m'as emmenée voir pour me faire honte. Je détestais que tu prennes ton mari pour un niais et que tu le fasses manger froid, lui aussi (toujours cette saleté de micro-onde) alors qu'il s'épuisait à rendre ta vie confortable. C'était un bon gars et comme moi, il t'aimait. Seulement le blé qu'il gagnait pour deux n'arrivait pas à combler tes manques. Deux ans plus tard, après avoir usé trois décorateurs, quand l'appart du neuvième a été à ton goût et l'amant du onzième plus du tout, tu t'es mise à chercher un nouvel endroit, plus cher et plus grand.
Tu m'emmenes grimper dans les étages. Je tremble. Tu pousses la porte d'une chambre et je suis tellement troublée que je ne vois rien. Elle est ou la surprise? Je te regarde sans comprendre. Tu me demandes d'avancer. J'obéis... Et là, je découvre un petit lit, avec dedans un nouveau-né qui dort. Je crois que j'ai pigé, mais c'est tellement atroce que tu me le montres comme ça, tout fait, que je ne peux pas rester dans cette pièce.
Je te demande un alcool fort et si ce bébé est bien sorti de ton joli ventre, que je n'ai jamais vu s'aarondir. La réponse est oui. Pour être sûre, je compte les mois qui nous ont séparées.. sept mois. Je comprends tout. Nos rendez-vous annulés, pour me punir d'avoir couru un peu moins vite, t'ont permis de me concocter cette mise en scène abominable. Moi qui bois très peu, je me suis pétée la gueule. J'ai bu à ton gamin et à son étrange arrivée dans la vie. Au cinquième verre, ivre morte, j'ai salué ta trahison. A la tienne ma belle!
J'ai fait la maligne, mais au fond tu sais bien que je suis en miettes.
Pourtant si tu cherches à abîmer cet amour inexplicable que j"ai pour toi, tu t'es encore plantée. Je ne te lacherai pas. Tu es mon amie, ma méchante amie, mais c'est toi que je préfère.
samedi 14 juin 2008
Plus rien
mercredi 11 juin 2008
J'arrête
De penser que je peux être
De communiquer avec personne
D'entretenir un blog, vide
De vivre en métaphore
De me dire
De dormir
D'écouter
De peindre
De me faire croire
J'arrête.
Je pars, je pars en dedans, je lâche prise, je ferme tout, plus rien, un bourdonnement, discontinu.. grave, rassurant, obsédant.
Je pars. Je suis partie.
vendredi 6 juin 2008
Mémoire
mercredi 4 juin 2008
A vif
mardi 3 juin 2008
lundi 2 juin 2008
dimanche 1 juin 2008
samedi 31 mai 2008
vendredi 30 mai 2008
Encore.
Je me demande... Et puis non rien... Je ne me demande pas. Mais toi je te demande si... Enfin non rien. Oublie.. Ah t'as déjà oublié? Moi aussi... Enfin je crois. J'oublie, car j'oublie vite, non pas, par défaut de mémoire, mais j'oublie ce qui sort de mon champs de vie. Alors je me demande si toi... enfin non je t'ai oublié... Je ne sais plus. Si? Dit moi, toi t'oublies? Non ne me dit pas, t'oublies ce que tu as envie d'oublier. Et là? Je suis un oublie? Et si je t'oublie? On s'oublie? Je ne te demande pas. Dit moi. Je pense à toi.
jeudi 29 mai 2008
3:05
Ça claque, un bruit sourd, plusieurs fois, brisant le silence de ma nuit éveillée. je ne bouge pas... j'écoute. Je ne suis pas seule, mon chat au nom qui sent le poisson sommeille paisiblement à mes cotés, son souffle chaud vient mourir le long de mes mains. Ça claque, un bruit sourd, je ne suis pas seule, mon poisson au nom de catho fait même pas de ronds dans son bocal, il dort, lui aussi. Ça continue, ma respiration se fait courte, j'écoute le moindre bruit, surveille les ombres. Elles sont toutes accrochées, je n'en vois pas une qui traîne au hasard, qui se serait soudainement émancipée de son hôte, ça me rassure une fraction de seconde. Je ne suis pas seule, ma tête vissée sur le montant de la porte, guettant le moindre signe, j'attends, j'attends que la preuve de mes doutes ne se manifeste pas, j'attends le levé du jour. Mes poils s'irisent. j'ai chaud, j'ai froid, je suffoque. J'ose plus respirer, le bruit de mes doigts qui frappent les touches m'oppresse. Mon chat au nom qui sent le poisson se met à rêver, ses pâtes trottinent dans une prairie aérienne, ses moustaches s'affolent. Je sursaute. Je ne suis pas seule, ma porte claque j'ose plus penser. J'oublie tout, je ne sais plus. Des pas, je ne suis pas seule. Je me raccroche à ces mots que j'aligne, pour ne pas perdre l'esprit, je l'ai déjà perdu, ma peur l'emporte. Je pense au pire, faut pas que je pense, et pourtant je pense, je panse mes pensées par des cataplasmes d'idées acidulées pour me rassurer. Ça ne marche pas. Je regarde les objets pour être certaine qu'ils ne bougent pas, je me sens con, ça ne me rassure pas. Je sens mon coeur qui bat jusque dans le bout de mes doigts. J'aime pas ça. Je ne suis pas seule. J'ose plus bouger, j'ai envie de fumer.
mercredi 28 mai 2008
You 're pissing me off.
lundi 26 mai 2008
Derrière le loup.
Ma joue s'écrase sur la carrelage blanc et froid de ma salle de bain, mes mains s'agrippent à la moiteur de mon corps, l'air est chaud, je sens son odeur. Les yeux ouverts, je repasse le film de ces dernières heures, inlassablement en boucle dans mes délires les plus fous.
Soirée masquée... Le port du loup est obligatoire, le silence est d'or... Aucun mot, aucune voix, juste des sons. Des sons de corps qui s'entrechoquent, de sens qui s'extasient, des tintements de coupes qui se vident et se remplissent dans une cadence effrénée.
Les femmes sont belles, impudiques, insouciantes, outrageuses, désinvoltes, je le sens, je le vois, leurs postures ne trompent pas. Leurs gestes sont étudiés, tout comme le masque qui les cache. Tout ici pousse à l'abandon. l'abandon de soi.
Les hommes sont beaux, très mâles, virils, présents, fière allure, leurs corps dessinés, taillés suscitent chez moi un égarement sans voix.
Je porte un loup, un loup noir, j'avance et pénètre d'avantage dans cette moiteur qui marque les peaux. Le champagne coule à flot dans les coupes et sur les corps. Pam Pam Pam, mes pas résonnent, les regards se tournent, se cherchent, se trouvent. A droite deux femmes, elles s'aiment ou se détestent nulle ne sait ici, si c'est de l'amour, de la haine, de la rage qui nous pousse à nous retrancher dans les limites de l'acceptable. Des hommes et des femmes admirent le spectacle, ils se cherchent, s'effleurent, se touchent, se trouvent, le langage du corps est explicite. Le cri du désir résonne en écho dans ces murs, tout se lit dans les regards, les gestes claquent.
A gauche, un homme et une femme, peut-être un couple, ou des amants venus là, pour donner un sens à leurs ébats. Ils sont beaux, tout en sueur et en stupeur de se voir s'extasier par tant d'ardeur. Je les regarde un temps, puis continue mon chemin. Des habits de dentelles et de paillettes de ces belles qui batifoles, jonchent le sol. Cachée derrière mon loup je me sens forte, seule maîtresse de mes désirs, de mes pensées et de mes gestes.
Il y a cet homme, là-bas, qui attend, qui admire le spectacle, animal. Il porte un loup, un loup noir similaire à celui que j'arbore sa peau est mate, son corps dessiné, entre ses mains une coupe qu'il porte à ses lèvres, geste assuré, il observe la scène, de la débauche raffinée... Il m'intrigue... il m'attise, il est beau.
Je m'approche, encore, encore... Je sens sa chaleur, sa peau à l'odeur du sucre caramélisé, il ne bouge pas, il me regarde. Le bout de mes doigts effleurent son dos, son bras , son torse, lentement je tourne autour de ce corps, mes talons sonnent. Ses mains sont, belles, puissantes, douces, nos regards se cherchent, se croisent, se fixent, se noient, se pénètrent, ses yeux me troublent, intenses, noirs. Sa bouche est pulpeuse, ses lèvres sont roses, sa peau est douce. Son ventre, ses hanches, mes mains le sculptent. Je sens son souffle, j'entends son coeur, puissant dans sa poitrine... Il m'agrippe... je ne bouge plus, ma respiration se fait profonde, je frisonne. son bras me ramène à lui, face à face, un instant , on ne bouge plus, fragile.
Nos corps s'animent, je goûte à sa peau, je goûte à ce corps sensuel, érotique à l'extrême. Sans limite les caresses se précisent. Ferme et tendre, sauvagement doux... Tout en cambrure. Ma tête bascule, mes doigts le serrent, nos corps s'apprivoisent, se tendent. Il m'offre tout, je m'abandonne. Il transpire, son corps glisse contre le mien, sur le mien, dans le mien, au même rythme, nous ne faisons qu'un. Intense les minutes qui s'égrainent ont le goût du sel, on le goût du ciel, le son de l'extase. Mes doigts déchirent le sol, nos corps transpirants s'embrasent, s'enchaînent. Derrière nos loups, à tour de rôle, on s'aime et on se déteste, on s'offre entièrement, nulle limite à nos envies, mes sens s'affolent, son corps brûlant se tend, nos muscles se bandent au paroxysme du plaisir, laissant s'échapper de nos bouches, gémissements animals venants des profondeurs de nos entrailles.
J-37 20 000 Km
samedi 24 mai 2008
Je x 32
vendredi 23 mai 2008
Lettre à un jeune artiste.
"... Il y a aussi cette phrase ou tu te dis hanté par l'idée qu'un sens et une mission ont été assignés à ta personne et à ta vie et tu souffres de n'avoir pas révélé ce sens ni rempli cette tâche...
...Ce que tu fais dans la vie, je veux dire non seulement comme artiste, mais aussi en tant qu'homme, époux, et père, ami, voisin etc... tout cela s'apprécie en fonction de "sens" éternel du monde et d'après les critères de la justice éternelle, non par référence à quelque mesure établie, mais en appliquant à tes actes ta propre mesure, unique et personnelle...
...La seule chose qui compte, c'est le fait que chacun de nous est le dépositaire d'un héritage et le porteur d'une mission; chacun de nous à hérité de son père et de sa mère, de ses nombreux ancêtres, de son peuple, de sa langue, certaines particularités bonnes ou mauvaises, agréables ou fâcheuses, certains talents et certains défauts, et tout cela mis ensemble fait de nous ce que nous sommes, cette réalité unique.
...Bref lorsque l'on éprouve le besoin de justifier sa vie, ce n'est pas le niveau général de son action, considérée d'un point de vue objectif, qui compte, mais bien le fait que sa nature propre, celle qui lui a été donnée, s'exprime aussi sincèrement que possible dans son existence et dans ses activités.
D'innombrables tentations nous détournent continuellement de cette voie ; la plus forte de toutes est celle qui nous fait croire qu'au fond, on pourrait être quelqu'un tout à fait différent de celui que l'on est en réalité et l'on se met à imiter des modèles et à poursuivre des idéaux qu'on ne peut et ne doit pas égaler ni atteindre. C'est pourquoi la tentation est particulièrement forte pour les personnes supérieurement douées, chez qui elle présente plus de dangers qu'un simple égoïsme avec ses risques vulgaires parce qu'elle a pour elle les apparences de la noblesse d'âme et de la morale.
...Mais en même temps dans nos moments de lucidité intérieure, nous sentons toujours davantage qu'il existe pas de chemin qui nous conduirait hors de nous même vers quelque chose d'autre, qu'il nous faut traverser la vie avec les aptitudes et les insuffisances qui nous sont propres et strictement personnelles.
... Il va de soi qu'un artiste, lorsqu'il fait de l'art sa profession et sa raison d'être, doit commencer par apprendre tout ce qui peut être appris dans le métier; il ne doit pas croire qu'il devrait esquiver cet apprentissage à seule fin de ménager son originalité et précieuse personnalité... J'éprouve quelque honte à écrire noir sur blanc de pareilles évidences mais nous en sommes arrivés à ce point ou personne ne semble plus avoir l'instinct d'agir selon les règles naturelles et remplace cet instinct par un culte primitif de l'extraordinaire et du saugrenu....
...On exige encore autre chose de l'homme, dans le monde actuel, et cette exigence est propagée par les partis politiques, les parties ou les professeurs de morale universelle. On exige de l'homme qu'il renonce une fois pour toutes à lui-même et à l'idée qu'à travers lui, quelque chose de personnel et d'unique pourrait être signifié; on lui fait sentir qu'il doit s'adapter à un type d'humanité normale ou idéale qui sera celle de l'avenir, qu'il doit se transformer en un rouage de la machine, en un moellon de l'édifice parmi des millions d'autres moellons exactement pareils. Je ne voudrais pas me prononcer sur la valeur morale de cette exigence elle a son côté héroïque et grandiose. Mais je ne crois pas en elle. La mise au pas des individus, même avec les meilleures intentions du monde, va à l'encontre de la nature et ne conduit pas à la paix et à la sérénité, mais au fanatisme et à la guerre..."
mercredi 14 mai 2008
dimanche 11 mai 2008
samedi 10 mai 2008
mercredi 23 avril 2008
mardi 22 avril 2008
Le gardien
- " Ca fait 27 ans que j'fais le gardien... Depuis 1981... Avant j'étais l'bourreau... Et puis quand ils ont aboli la peine de mort j'suis passé gardien... Heureusement que l'directeur de la prison m'a engagé comme gardien... Parce qu'un bourreau tout le monde s'en fout... Un bourreau c'est un métier qui n'existe pas, il est écrit nulle part ce boulot. C'est venu comme ça... A l'époque on prenait un commerçant, un boucher, un palefrenier... Moi tous mes ancêtres étaient bourreaux. Et sur qui tombe l'abolition.... Sur Emile... Pas de chômage, pas de retraite, et tout le monde s'en fout. On fait des grèves pour les instit' qui ont trop d'élèves, et les bourreaux qui n'ont plus de tête à couper, qui s'en soucie? J'ai un fils de votre âge... Avec sa mère on a pas trop insité avec l'école, on pensait qu'il travaillerait avec moi. Ben si ça continue je vais devoir l'envoyer aux USA pour poursuivre la tradition... Avant j'avais une relation avec les condamnés. J'me disais : T'es la dernière personne qu'ils voient dans ce monde. J'leur donnais un sourire, une petite tape sur l'épaule, un regard rassurant... Aujourd'hui je les mélange tous."
samedi 12 avril 2008
Je ne sais pas.
Plume DCD: Pourquoi d'un ailleurs?
Plume DCD2: Je ne sais pas vraiment, de changement je crois.
Plume DCD: Et tu ne peux pas avoir le changement ici?
Plume DCD2: Je ne sais pas, peut être si, mais non.
Plume DCD: Mais non, quoi?
Plume DCD2: Bah j'en ai marre d'ici, c'est fade, je m'ennuie.
Plume DCD: Et ailleurs tu ne vas pas t'ennuyer?
Plume DCD2: ... Si peut être, mais différemment.
Plume DCD: Parce qu'il y a plusieurs façon de s'ennuyer?
Plume DCD2: Je ne sais pas, mais j'ai envie d'ailleurs, d'aimer loin.
Plume DCD: D'aimer loin...Je ne comprends pas.
Plume DCD2: Y a rien à comprendre, c'est comme ça.
Plume DCD: Une décision posée..
Plume DCD2: Mais non, ce n'est pas une décision, mais une envie.
Plume DCD : t'es déçue?
Plume DCD2: Par?
Plume DCD: Par ici, pour vouloir aimer loin ailleurs.
Plume DCD2: Je crois, oui. Déçue, peut être ça.
Plume DCDi: Tu as des regrets?
Plume DCD2: Oui quelques uns, oui.
Plume DCD: Tu ne peux pas rattraper ces regrets? Faire en sorte de ne plus regretter?
Plume DCD2: Non
Plume DCD: T'as essayé au moins?
Plume DCD2: Non
Plume DCD: Alors pourquoi dire non?
Plume DCD2: Je le sais, il y a des choses qui sont faites pour être regrettées.
Plume DCD: Ah? Tu penses cela?
Plume DCD2: Je crois oui.
Plume DCD: C'est triste..
Plume DCD2: Non c'est la réalité de la vie.
Plume DCD:Qu'est ce qu'est la réalité de la vie? Que des choses sont faites pour être regrettées?
Plume DCD2: Je ne sais pas.
Plume DCD: Qu'est ce que tu sais?
Plume DCD2 Que je veux un ailleurs.
Plume DCD: Tu sais ou il est cet ailleurs?
Plume DCD2: Non, ici, là, là-bas, à l'autre bout du monde, en bas de ma rue, partout à la fois.
Plume DCD: Tu ne sais pas vraiment...
Plume DCD2: Si je sais. Je sais que je veux du changement, des sourires, du partage...
Plume DCD: Tu crois que ça viendra?
Plume DCD2: Je ne sais pas.
Je me sépare de moi.
Avec les dents, je m'entaille presque vicieusement, frénétiquement, consciencieusement. Si tout le mal résidait là, dans ces outils à la séduction, à l'amour, au sexe, à la haine, et à la violence... J'en suis désormais dépourvue. Plus de marques sur la peau, dans le creux du dos, dans un élan tout en cambrure, en émotion, en perdition, à fleur de sens... Je jette tout, dix fois, je coupe, j'enrage. Plus de rouge prétentieux qui rendait mes mains narcissiques, à se regarder danser sur le bord des coupes, tranchantes ou non, à se regarder courir à la recherche d'autres mains. La finition réside dans les détails, je n'ai plus de détails, plus de finition. Je me sépare de moi.
jeudi 10 avril 2008
samedi 5 avril 2008
mardi 1 avril 2008
Et si
Et si je fermais les yeux, et d'un coup de gomme, j'effaçais tout. Et si je fermais les yeux.
lundi 31 mars 2008
dimanche 23 mars 2008
jeudi 20 mars 2008
Clic clic clic
Trop de maux, trop de mots, pas assez vivant, on est usé par des moitiés de vie qu'on à pas vécu, alors on cherche, et on se délaisse. j'y crois, j'y crois pas. Non pas toi, pas comme ça. Tu m'ennuies, je m'ennuie, je te zappe. T'attends quoi? Tu m'excites pas, alors cherche pas, te fatigue pas. Ca manque de tout. Ou c'est moi qui manque de tout, je ne sais plus très bien. Les gens se ressemblent, tous les mêmes, des clones de mots, d'histoires passées qui collent à la peau. On transpire des fantômes que l'on déteste mais qui nous rassurent, des gestes appris par coeur, à force de temps donné. On à même pas vécu. On passe son temps à faire semblant, ne pas blesser, ne pas dire, protéger, par peur, peur de perdre, peur d'être seul, alors on avance à deux sur des chemins opposés et on fait comme ci. Comme ci on y croyait encore. On à pas vécu. On passe des années à se donner du temps qu'on s'offre pas, à faire payer ces secondes qui nous coûte cher, à se faire souffrir pour exister et se rassurer, t'es toujours là... Alors on se quitte comme on s'est aimé, seul. On à pas vécu... Clic Clic Clic, m'intéresse pas, non ça je n'aime pas, t'es pas assez ci, t'es pas assez ça, dommage j'aime pas ton nez. Clic Clic Clic, Je m'ennuie.
mercredi 19 mars 2008
Le destin est tracé...
Son image est décharnée, sa peau à l'odeur des passes qui s'incruste avec le temps, le fric marqué par la couleur de son cul. Ils aimaient ses fesses, ses belles fesses rondes et fermes à faire pâlir de jalousie un caméléon sur un lit blanc.
Son image est décharnée elle traîne chaussée de ses escarpins usés par le bitume de sa vie de trainée à traîner sa vie. Elle attend le jour, ou la nuit elle pourra dormir jusqu'au petit jour. Jolie fleur, fleur de bitume, tu éclos à la nuit tombée, et tu te meurs au petit matin, fatiguée d'être tant cueillis.
Son image est décharnée, l'espoir ça abîme, ça rend le teint gris, et fait grincer des dents. Elle à plus rien sur quoi pleurer et elle rigole par désespoir, et elle picole pour ne pas voir que la vie peut être une chienne, une putain qui roule sa bosse pour du pétrole. Elle lève son verre, à l'or en baril pour ses faux cils, à l'or en baril pour ses faux-cils qui lui coule le long des cuisses.
Son coeur est décharné d'avoir tant aimé...Par tranche de 30 minutes. Elle à tout vu elle à tout su du plus pauvre au plus riche, elle à aimé, sur le ventre, sur le dos ou sur les genoux. En fast love dans une roulotte, une voiture , une chambre d'hôtel, dans ses dentelles.
Jolie fleur, fleur de bitume tes lèvres ont le goût du sel. Jolie Fleur, fleur de bitume, demain c'était le printemps.
lundi 17 mars 2008
billet à la con, pour ne rien dire.
Billet TITRE: La mort dans l'âme.
7 commentaires. Dont:
Je rigole, et je trouve ça pathétique. Pourquoi? Hummm je suis peut-êre envieuse... Moi aussi j'aurai voulu y aller dans la soirée hyper hype de Trucmuche De lahaute, dans une belle robe qui claque à mort... Uhmmm non, c'est pas mon truc, j'aime pas les gens.
C'est marrant cette façon que l'on a de toujours vouloir exister un peu plus fort...Que l'autre d'à côté.
samedi 15 mars 2008
Un jour je suis morte un matin
Un jour je suis morte en fin de matinée, ça aurait pu être un soir, ou un aprés-midi, mais non, ce fut un matin à 10H56. Ca prévient pas quand ça arrive.
J'aurai bien aimé le savoir, pour fumer ma derniere clope, prendre un café, et puis appeler les gens qui me sont proches pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Ou au moins changer le message de ma boite vocale, pour annoncer que je suis morte, ça aurai évité à tout ces malheureux d'attendre une réponse qui ne viendra pas.
Je crois que je suis morte d'ennui, à force d'attendre j'ai perdu l'envie, ou par trop d'envie, l'ennui est venu, et puis à force de roder autour de moi, un jour elle m'a eu.
Un jour je suis morte un matin, je pensais avoir le temps, le temps de penser que je pourrais avoir des idées, mais à force de prendre le temps, le temps m'a prise, et je l'ai perdu.
Un jour je suis morte un matin, après une douche chaude, et un petit dej', café noir sans sucre et yaourt à la vanille, si j'avais su j'aurai pris celui aromatisé à la banane, mais comme c'était le dernier je me le gardais pour le lendemain, mais y a pas eu de lendemain, et pas de yaourt à la banane. C'est con.
Un jour je suis morte un matin, sans n'avoir jamais osé oser, ou si, mais très peu, ou pas comme je l'aurais souhaité, à toujours faire semblant, semblant de vouloir, semblant d'y croire, j'ai fait semblant de vivre. J'ai bien l'air con aujourd'hui, maintenant qu'un jour je suis morte un matin... Je fais quoi de tout ce que j'ai pas fait?
vendredi 14 mars 2008
Rêverie
Je trace, du bout de mon doigt, ce que je fus, un point. Perdue dans un lendemain d'un jour sans fin. J'espère.
jeudi 13 mars 2008
On me manque.
lundi 10 mars 2008
Tic tac tic tac tic...
CaféINe, pensÉes nicoTine, Caféine, intiMes, PENSÉES Nicotine, penséeS, Caféine,NICOTINE caféine, Nicotine, pensées intimes, penSées S, Pensées intimes, IntImes PenSEES, CAFÉINE, nicOtine, caféIne, PeNsées Intimes, CaFéinE, Nicotine, Caféine, PensEES intimes, nicotine INTIMEs, pEnsées cAféine, NICotinE, Pensées Intimes, CAFEINE, NICOTIne, Pensées caFEine nicotine, INTIMES
vendredi 7 mars 2008
Je suis en colère (bis)
J'attends le jour, le jour ou je pourrais avancer en ligne droite, trouver mon fil, et le suivre. J'ai peur, peur de demain. peur de ne pas réussir, réussir à avoir le temps de trouver ce foutu fil, ou de ne pas avoir la force, de le retenir, si il passe, là, sous mes yeux. et si je ne le reconnais pas? je serais à coté, toujours à côté, en parallèle. Je m'en veux. je t'en veux.
Je suis en colère.
J'ai envie frapper contre mon corps, de l'interieur pour briser tout ce que l'on voit pas.
Y a de la colère, de l'amour, de la rage....et je t'en veux, et je m'en veux.
jeudi 6 mars 2008
Lundi matin 9heures et des poussières.
Dimanche 18 heures.
Dans sa cuisine Nadine coupe les légumes pour la soupe qu'elle servira à ses enfants demain soir. Elle est comme ça Nadine toujours en avance sur tout. Il n'y a rien d'imprévu dans la vie de Nadine. C'est un peu ennuyeux parfois, mais Nadine ne peut pas faire autrement. Demain par exemple elle va à Paris acheter les cadeaux de Noël. Elle prend le train de 9H28 et ses billets sont réservés depuis longtemps. Dans la capitale ou elle s'était epuisée des années à essayer d'être une mère et une femme parfaite, Nadine n'était pas à sa place. Tout était trop compliqué, trop loin, trop...Tout. Aussi quand son mari fut muté en province, la petite ville qui a priori ne fait rêver personne s'était imposée sans casting. Tout de suite elle avait senti que cet endroit avait tout pour lui plaire. Ni trop grande, ni trop petite, rassurante, rien de mortelle. Ce n'est pas parce que le petite ville a une taille raisonnable quon ne peut pas s'y faire une belle vie. Au contraire là-bas elle voulait une maison qui ressemble à un dessin d'enfant, des écoles à taille humaines avec des cours de récréations lumineuses, une bicyclette pour aller à la gare, enfin toutes ces choses qui font fantasmer quand on étouffe dans la grande ville. Et tant pis si ça horripile ses copines de la capitale qui adorent la narguer en lui disant " Ca va tu ne t'emmerdes pas trop dans ta campagne?" Au début, elle leur précisait qu'elle habitait une ville, avec des feux rouges et des rues. Maintenant elle leur sourit et ça les agace. Tous les jours elle se dit que de s'installer dans cette petite ville c'est la meilleure chose qu'elle ait faite depuis longtemps.
Dimanche 18 heures.
Comme tous les dimanches , Muriel se demande ce qu'elle va bien pouvoir donner à manger à ses loupiots. Si elle ne trouve pas elle ira chercher des pizzas. De toutes façons ce jour là, il n'y à rien d'autre d'ouvert dans cette petite ville à la con. A Paris l'eventail était plus large, pour les filles qui comme elle font tout au dernier moment. Seulement comme beaucoup elle à fui la capitale. Avec son petit salaire aléatoire elle ne pouvait plus suivre. Sur les conseils d'une amie qui savait que Paris était pour le moment le seul endroit à lui offrir encore un peu de travail, elle a pris un compas. L'idée, faire rentrer dans un rond tous les endroits à une heure de train de la capitale. Et c'est là qu'elle a vu le nom de l'affreuse petite ville qu'elle connaissait un peu. Sa soeur Nadine y vivait comme une reine. Les rares fois ou elle lui avait rendu visite dans sa maison de conte de fées, elle avait eu envie de lui faire, faire la truie, pour que cet air de bonheur béat disparaisse à jamais de sa sale tronche de cake. Pourtant pour lecher les miettes de la vie de Nadine, Muriel était prête à tous les sacrifices. Et finalement sans prévenir personne elle à pris un appartement dans la petite ville. Un deuxième choix qui avait pour seul objectif de contrarier sa cadette. Cet endroit ressemblait à un decor de théâtre. Joli en façade et derière... du vide. Elle regrettait d'avoir quitté la grande ville. D'ailleurs demain, elle prend le train de 9H28 et comme d'habitude elle n'a pas son billet.
Lundi 8 heures.
Ca fait maintenant une heure que Nadine est debout. Les autres sont déjà partie alors elle traîne dans sa jolie cuisine. Dans un quart d'heure elle va monter se faire belle, elle ira à la gare avec assez d'avance pour avoir le temps d'acheter les journaux. Avant de refermer la porte elle laisse un mot sur la table " A ce soir mes amours." Elle chante, elle est radieuse, elle a la vie devant elle.
Lundi 8 heures
Il est furieux. Sa fille a découché. C'est la première fois. Bizarrement, de voir la chambre vide de son ado, lui a fait un coup au foie. Même cette endive insipide est capable de lui faire du mal. Ca l'étonne et c'est insupportable. Encore fiévreux, il se dit qu'il n'ira pas travailler. Le petit cheffaillon qui lui crie dessus peu aller se faire foutre. Il n'est pas énervé, non, c'est plus grave que ça. Oui, aujourd'hui, puisqu'il n'est plus capable de donner envie de rentrer à une boutonneuse, il part faire la guerre. Pourtant, avant que sa femme se barre, il vait d'autres rêves plus charmants et plus pacifiques. Comme Thierry Lhermite, son idole, il voulait emmener ses gonzesses faire le tour du monde en voilier. Seulement lui, il ne serait pas revenu. Tourner Les Ripoux 3 n'était pas au programme. Il aurait bronzé sous sa barbe et les filles auraient été heureuses. Mais sa bonne femme qu'il adorait n'avait pas voulu le suivre et l'autre molasse là, qu'il gardait en otage en attendant je ne sais quoi, préférait maintenant dormir dans d'autres lits. Alors voilà, il à mis sa veste en cuir et son chapeau de tous les jours et il est sorti.
Lundi 8 heures
Muriel émerge à peine. Elle vient d'entendre la porte claquer. Se lever avec les enfants est de plus en plus difficile. Depuis quelques mois, ils vont à l'école à la bourre, et la plupart du temps le ventre vide. En voyant les deux bols propres, elle s'en veut de ne pas avoir eu le courage de leur préparer un chocolat. Elle se trouve minable et pourtant elle bouffe, quitte à être elle aussi en retard. Il va encore falloir cavaler pour attraper ce foutu train.
Lundi 9 heures
De la vieille voiture qu'il vient de garer dans le centre ville, l'homme à la tête qu'on ne retient pas sort un fusil 22 long rifle.
Il va tirer sur tous ce qui bouge. Essentiellement des femmes et si possible jeunes et belles. Depuis que la sienne est partie, les filles joyeuses qui sentent un peu trop bon lui donne envie de vomir. Et ce matin c'est sur celle là, qu'il compte s'acharner en priorité. Il va faire un carnage. Pour se chauffer un peu il abat une prière beauté d'à peine 20 ans, qui n'aurait jamais du, la pauvre passer sur ce boulevard tranquille, ce jour là. Comme il tire bien, elle tombe sans même pousser un cri. Et d'une! Ravi les choses se passent facilement, le fusil levé vers le ciel, il marque une pause très courte et il avance lentement vers la mairie. Personne ne sait encore qu'à quelques mètres de là, le coeur d'une très jeunes femme s'est arrêté de battre. Un peu plus loin, devant une agence d'interim, une secrétaire roulée comme une déesse vient de sortir pour allumer une cigarette. A nous deux ma chérie. Il lui tire dessus au moment ou elle se retourne vers lui, de la fumée plein les narines. Elle l'à vu et l regard qu'elle lui lance est plein d'étonnement. Trop tard! Comme l'autre, elle s'affale sur le bitume. Il est content, la fille était jolie comme un coeur. Survolté, il cherche déjà des yeux sa troisième victime. Tiens, la voilà qui arrive sur son vélo tout neuf. C'est indiscutablement la plus belle des trois. Les seins comme deux obus, elle se tient bien droite et elle pédale. Insouciante cette fille pue le bonheur.
Alors pour lui apprendre un peu à cette chienne à respecter les pauvres gars qui n'ont pas eu sa chance, il la tire comme un lapin. Parce qu'il à décidé, l'histoire de cette splendeur au port de reine va s'arrêter là. Voilà c'est fini. Il l'a eue du premier coup comme les autres. Le tombeur de ces dames peut se vanter d'avoir fait un sans faute.
Lundi 9H22
Sur son vieux vélo rouillé, Muriel sait déjà qu'elle à loupé son train. Il lui faut dix minutes pour aller à la gare et une fois de plus elle s'est fait avoir. Ce matin, c'est la troisième biscotte de confiture qui lui à été fatale. Son mari qu'il l'a quitté y a deux ans (entre autre a cause de ses retards) voulait toujours savoir ou elle disparaissait des heures. Elle n'a jamais su répondre. Comment lui expliquer que le temps devient mou à chaque fois qu'elle quitte un endroit pour un autre. Un jour il n'a plus posé de question, il est parti, en la laissant transpirer toute seule. Parce qu'elle courait toujours aprés les trains, les bus, la vie. Elle n'etait pas guérrie la preuve ce matin elle pédale, en grillant les feux rouges. Elle est folle de rage, ses fils voudraient bien allez dormir chez leur tante qu'ils trouvent moins angoissante que leur mère. Ces petits cons ont raison. Nadine est formidable. Et quand elle va à la gare, elle n'est jamais en retard. Muriel ne sait pas encore que dans la petite ville ou il ne se passe jamais rien, Nadine a fait tout à l'heure une mauvaise rencontre. Canardée en pleine rue par un maboul qui marche toujours, sa soeur n'achètera jamais ses cadeaux de Noël.
Lundi 9h28
Il la voit passer à vélo, comme l'autre, un quart d'heure avant. Mais cette fois ci, il ne tire pas. Les filles moches et tristes ne l'ont jamais intéressé.
mercredi 5 mars 2008
Le temps fait changer les choses.
Elle : - " Et j'étais à tes cotés."
Lui : - " Et bien qu'étant au lit très tôt."
Elle : - " Nous remettions le sommeil à plus tard."
Mais le temps à fait changer les choses, 3 ans de vie commune en poche.
Lui : - " Et je dors toute la nuit sans faire de pause."
Elle : - " C'est bien ce que je te reproche."
Toutes les nuits, dans toutes postions ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion, Ils dorment.
Lui : - " Me voila dans la situation..."
Elle : - " Ou je souhaite des explications!"
Lui : - " Peut-être suis je un peu fatigué, mes artérioles sont mal irriguées."
Elle : - " Tes artérioles, te fous pas de ma gueule."
Lui : - " Ah non, mais pas du tout mon amour..."
Elle : - " Tu veux vraiment finir tout seul? "
Lui : - " Ah non, mais pas du tout mon amour..."
Toutes les nuits, dans toutes les positions ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion, ils dorment.
Elle: - " Je te désire et tu me rejettes, tu vois bien que mon vase déborde."
Lui : - " Quel vase? ( aaaah ouaaaiss)"
Elle : - " Que dois-je faire pour que tu me regardes?"
Lui : - " Je ne sais pas moi! Déguise toi en fée clochette, qu'on fasse un truc avec Peter Pan.
Elle : - " Hummm"
Lui : - " Et puis y 'aurait aussi la Strumphette.
Voix off: - " Youuuuuh"
Lui : - "Et le nain le plus viril des 7, oui mais du coup j'aurais peut-être un peu honte."
Toutes les nuits dans toutes les positions, ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion ils dorment.
mardi 4 mars 2008
Et la pelle?
c'est l'art de se prendre un râteau
Et là, il excelle. Il sait ça n'est pas très modeste mais il se valorise ainsi, il se prend tellement de vestes que cela confine au génie et oui il ratisse au plus large, les belles, les moches, les fines, les larges, et sans vouloir paraître ordurier il tape dans les femmes mariées.
Oh son râteau c'est le plus beau des râteaux comme lui, seul, comme lui, raide, inébranlable sont nos vies, oh mademoiselle, elle est la plus belle des plus belles et lui finira seul, il finira raide, mais il sera son râteau ivre.
Les collectionneurs de je t'aime ont Casanova pour idole et lui a le râteau pour totem, c'est sa façon d'être frivole, faut les voir dans leurs discours aux accents de littérature, lui quand il se met à faire la coure il l'acceeent de la Meuuurthe et Moooselle.
Oh son râteau il est le plus beau des râteaux, comme lui, seul, comme lui, raide.
Râteau, pourquoi les filles ne se collent jamais à l'art de ton école, tu restes l'ornement des mâles, voila qui est paradoxal, elles auraient pu à la rigueur, trouver en sa composition l'objet de leurs consolations pour combler leur vide intérieur....
il en sera toujours ainsi, jusqu'au jour ou une demoiselle mettra fin à sa ritournelle en lui disant:
-"Viens voir ici".
Alors avec toute sa ferveur dans ces yeux noyés de bonheur, il lui fera cet aveu suprême:
-" Vous n'êtes pas mon genre de fille".
Oh son râteau, il est le plus beau des râteaux...
lundi 3 mars 2008
Ephémère.
L’appart est grand, type Haussmanien, haut de plafonds, moulures, mélange subtil de contemporain et d’antiquités, ça pu le fric. Qu’est ce que je fous là ? J’accepte jamais les invitations. Le champagne coule à flot, défilé de gosses beaux et de leurs bimbos. Certains bobos se la pètent en tenants leurs verres entre deux doigts, nonchalamment mais sûrement. Tout est étudié. De la paire de mocassins, aux lunettes voyantes, rectangulaires noires, le sourire, ultrabright qui se veut naturel. Ils bossent dans le pub, la comm', ou un truc dans le genre. Z’ont tous la même gueule. Qu’est ce que je fous là ?
Je suis en retrait, je regarde, je scrute, j’observe, l’espèce humaine en communauté, ça me fait rire. C’est ça, ou je m’accroche à une bouteille, et je me la joue ultra sociable. Parler à tout le monde, sourire sur la face, démarche cadencée, poitrine en avant, le rire posé, le regard certain, me rendre insaisissable, je sais faire aussi. Je vais jouer, un peu. Y a que ça à faire de toutes manières. Qu’est ce que je fous là ?
J’attrape une bouteille, Cristal, c’est parti, je sers à tout va, tout le monde est n’importe qui, je m’invite dans des petits tas… de gens, dispersés ici et là. Je me présente, ou pas, le plus souvent, pas. Je passe furtivement, les yeux dans les yeux de ses autres. Je baisse pas le regard, j’insiste. Ca me fait rire, je souris de ma connerie et je m’enfuie. Je suis venue seule, qu’est ce que je fous là ? j’accepte jamais les invitations.
Ca parle art, qu’est ce qu’ils y connaissent réellement en Art ? Je me le demande, mis à part le montant du chèque qu’ils ont signé pour la dernière croûte de l’artiste en vogue du moment… Mouais, Puis t’as toujours un con qui te parle pour être sympa alors qu’il en a rien à faire de toi, et que toi c’est pareil, alors je ne dis rien, je le regarde et je souris. Je m’éloigne, j’allume une clope. Assise sur le rebord de la fenêtre, ma coupe à la main, j’ai du vernis rouge sur mes ongles et je fume. La rue est déserte, personne ne passe.
Ma coupe est vide, comme mon envie.
- "Bonsoir... Plume ? C’est bien ça ?"
- "A qui ai je l’honneur ?" Je souris bêtement, je crois que ça se voit.
- "Nous dirons que je suis l’inconnu, l’inconnu de la soirée."
L’inconnu de la soirée… Ma coupe est de nouveau pleine. Il me tend une cigarette , qu’il vient d’allumer. J’aime son regard. Je ne parle pas, lui non plus, et ça me plait.
Les autres se font de plus en plus voyants, les verres se remplissent, la familiarité s’installe, les langues se délient, certaines un peu en avance sur le temps, se lient, et se relient… au rythme de la lounge qui passe en boucle.
Il sourit lui aussi, je le regarde. Les traits de son visage sont dessinés, son nez, sa bouche, ses sourcils, ses yeux… J’aime son regard.
Un mot, donne moi un mot. J’aime que l’on me donne des mots, j’aime pas les phrases, ça m’ennuie, mais les mots, juste un, et tout un univers prend vie.
« Ephémère » c’est son mot, ça lui va bien. Il rigole, je le regarde rire, j’ai envie de l’embrasser. Je me demande si il embrasse comme j’aime. Cette idée me fait sourire… Moi, mon verre à moitié plein, que je m'empresse de vider, mes ongles rouges et ma clope pas encore allumée…
Il est beau cet éphémère.
Qu'est ce que je fous, là?