vendredi 30 mai 2008

Encore.

Je me demande... Et puis non rien... Je ne me demande pas. Mais toi je te demande si... Enfin non rien. Oublie.. Ah t'as déjà oublié? Moi aussi... Enfin je crois. J'oublie, car j'oublie vite, non pas, par défaut de mémoire, mais j'oublie ce qui sort de mon champs de vie. Alors je me demande si toi... enfin non je t'ai oublié... Je ne sais plus. Si? Dit moi, toi t'oublies? Non ne me dit pas, t'oublies ce que tu as envie d'oublier. Et là? Je suis un oublie? Et si je t'oublie? On s'oublie? Je ne te demande pas. Dit moi. Je pense à toi.

jeudi 29 mai 2008

3:05

Ça claque, un bruit sourd, plusieurs fois, brisant le silence de ma nuit éveillée. je ne bouge pas... j'écoute. Je ne suis pas seule, mon chat au nom qui sent le poisson sommeille paisiblement à mes cotés, son souffle chaud vient mourir le long de mes mains. Ça claque, un bruit sourd, je ne suis pas seule, mon poisson au nom de catho fait même pas de ronds dans son bocal, il dort, lui aussi. Ça continue, ma respiration se fait courte, j'écoute le moindre bruit, surveille les ombres. Elles sont toutes accrochées, je n'en vois pas une qui traîne au hasard, qui se serait soudainement émancipée de son hôte, ça me rassure une fraction de seconde. Je ne suis pas seule, ma tête vissée sur le montant de la porte, guettant le moindre signe, j'attends, j'attends que la preuve de mes doutes ne se manifeste pas, j'attends le levé du jour. Mes poils s'irisent. j'ai chaud, j'ai froid, je suffoque. J'ose plus respirer, le bruit de mes doigts qui frappent les touches m'oppresse. Mon chat au nom qui sent le poisson se met à rêver, ses pâtes trottinent dans une prairie aérienne, ses moustaches s'affolent. Je sursaute. Je ne suis pas seule, ma porte claque j'ose plus penser. J'oublie tout, je ne sais plus. Des pas, je ne suis pas seule. Je me raccroche à ces mots que j'aligne, pour ne pas perdre l'esprit, je l'ai déjà perdu, ma peur l'emporte. Je pense au pire, faut pas que je pense, et pourtant je pense, je panse mes pensées par des cataplasmes d'idées acidulées pour me rassurer. Ça ne marche pas. Je regarde les objets pour être certaine qu'ils ne bougent pas, je me sens con, ça ne me rassure pas. Je sens mon coeur qui bat jusque dans le bout de mes doigts. J'aime pas ça. Je ne suis pas seule. J'ose plus bouger, j'ai envie de fumer.

mercredi 28 mai 2008

You 're pissing me off.

Il me trompe... Son odeur le trahis.. Il sent l'éloignement, chaque soir, chaque nuit il m'abandonne, me laissant à mes heures, à compter ces minutes qui nous séparent. Ou es tu? Dans quel lit t'évades tu? Qu'elle odeur à t'elle? Qui tiens tu dans tes bras après s'être tant aimer? Quel est son nom que je l'envie. Dis moi?! J'ai besoin de savoir, j'ai besoin de comprendre, pourquoi toutes les nuits tu me laisses seule. Tu es partie me laissant à ces heures sombres. Je ne te retiens plus, j'ai lâché prise, je me suis usée à t'attendre, te supplier de venir les jours ou trop longs j'avais besoin de toi.
Te souviens tu? A toutes heures du jour ou de la nuit, en pleine été dans un jardin, dans un fauteuil, dans une voiture, sur le tapis du salon, au cinéma, chez des amis, je me suis laissée attendrir, apprivoiser. Je t'ai tout confié, tu connais les plus profonds de mes secrets, mes fantasmes les plus fous, tu connais tout de moi, sans pudeur je me suis dévoilée, en respectant ton silence.
Je me souviens de notre rendez-vous quotidien, tu n'en manquais jamais un, parfois même en avance, patiemment tu attendais que je me fasse moins farouche et qu' à tes charmes je succombe, tu avais cette douceur que j'aimais tant.
Je sais... J'ai repoussé tes étreintes à de multiples reprises, je t'ai tourné le dos, te défiant de mon arrogance, je sais... Je n'ai pas toujours été sage, effrontée, insousciente, impudique, je sais. Mais je t'ai toujours été fidèle, toujours, il n' y a que toi qui me connaisse, il n' y a qu'à toi que je m'abandonne, complètement... Tu me manque, j'ai besoin de toi. Reviens Morphée, promis je me ferais docile.

lundi 26 mai 2008

Derrière le loup.

Ma joue s'écrase sur la carrelage blanc et froid de ma salle de bain, mes mains s'agrippent à la moiteur de mon corps, l'air est chaud, je sens son odeur. Les yeux ouverts, je repasse le film de ces dernières heures, inlassablement en boucle dans mes délires les plus fous.

Soirée masquée... Le port du loup est obligatoire, le silence est d'or... Aucun mot, aucune voix, juste des sons. Des sons de corps qui s'entrechoquent, de sens qui s'extasient, des tintements de coupes qui se vident et se remplissent dans une cadence effrénée.

Les femmes sont belles, impudiques, insouciantes, outrageuses, désinvoltes, je le sens, je le vois, leurs postures ne trompent pas. Leurs gestes sont étudiés, tout comme le masque qui les cache. Tout ici pousse à l'abandon. l'abandon de soi.

Les hommes sont beaux, très mâles, virils, présents, fière allure, leurs corps dessinés, taillés suscitent chez moi un égarement sans voix.

Je porte un loup, un loup noir, j'avance et pénètre d'avantage dans cette moiteur qui marque les peaux. Le champagne coule à flot dans les coupes et sur les corps. Pam Pam Pam, mes pas résonnent, les regards se tournent, se cherchent, se trouvent. A droite deux femmes, elles s'aiment ou se détestent nulle ne sait ici, si c'est de l'amour, de la haine, de la rage qui nous pousse à nous retrancher dans les limites de l'acceptable. Des hommes et des femmes admirent le spectacle, ils se cherchent, s'effleurent, se touchent, se trouvent, le langage du corps est explicite. Le cri du désir résonne en écho dans ces murs, tout se lit dans les regards, les gestes claquent.

A gauche, un homme et une femme, peut-être un couple, ou des amants venus là, pour donner un sens à leurs ébats. Ils sont beaux, tout en sueur et en stupeur de se voir s'extasier par tant d'ardeur. Je les regarde un temps, puis continue mon chemin. Des habits de dentelles et de paillettes de ces belles qui batifoles, jonchent le sol. Cachée derrière mon loup je me sens forte, seule maîtresse de mes désirs, de mes pensées et de mes gestes.

Il y a cet homme, là-bas, qui attend, qui admire le spectacle, animal. Il porte un loup, un loup noir similaire à celui que j'arbore sa peau est mate, son corps dessiné, entre ses mains une coupe qu'il porte à ses lèvres, geste assuré, il observe la scène, de la débauche raffinée... Il m'intrigue... il m'attise, il est beau.

Je m'approche, encore, encore... Je sens sa chaleur, sa peau à l'odeur du sucre caramélisé, il ne bouge pas, il me regarde. Le bout de mes doigts effleurent son dos, son bras , son torse, lentement je tourne autour de ce corps, mes talons sonnent. Ses mains sont, belles, puissantes, douces, nos regards se cherchent, se croisent, se fixent, se noient, se pénètrent, ses yeux me troublent, intenses, noirs. Sa bouche est pulpeuse, ses lèvres sont roses, sa peau est douce. Son ventre, ses hanches, mes mains le sculptent. Je sens son souffle, j'entends son coeur, puissant dans sa poitrine... Il m'agrippe... je ne bouge plus, ma respiration se fait profonde, je frisonne. son bras me ramène à lui, face à face, un instant , on ne bouge plus, fragile.

Nos corps s'animent, je goûte à sa peau, je goûte à ce corps sensuel, érotique à l'extrême. Sans limite les caresses se précisent. Ferme et tendre, sauvagement doux... Tout en cambrure. Ma tête bascule, mes doigts le serrent, nos corps s'apprivoisent, se tendent. Il m'offre tout, je m'abandonne. Il transpire, son corps glisse contre le mien, sur le mien, dans le mien, au même rythme, nous ne faisons qu'un. Intense les minutes qui s'égrainent ont le goût du sel, on le goût du ciel, le son de l'extase. Mes doigts déchirent le sol, nos corps transpirants s'embrasent, s'enchaînent. Derrière nos loups, à tour de rôle, on s'aime et on se déteste, on s'offre entièrement, nulle limite à nos envies, mes sens s'affolent, son corps brûlant se tend, nos muscles se bandent au paroxysme du plaisir, laissant s'échapper de nos bouches, gémissements animals venants des profondeurs de nos entrailles.

J-37 20 000 Km

Je suis à l'envers à L'Endroit. J'ai décidé, je pars pour L'Envers de L'Endroit y trouver mon endroit et qui sait peut-être être à l'endroit à L'Envers.
J-37 20 000 Km

samedi 24 mai 2008

Je x 32

Assise je pense, je pense à tout, je pense à rien, tellement de plein, et tellement de vide. une valse, d'idées et d'abîmes. Attirée, attisée, consumée, par les mots de mes couleurs, par les maux de mes humeurs... Je me vautre impunément sur le passé de mon futur, je suis présente, dans le grand n'importe quoi de ma vie. Autour de moi que des angles, que je me moque bien d'arrondir. j'attends, je compte et je me conte ces jours qui s'égrainent, un à un. Je sais trop, que je ne sais rien . Pourtant je voudrais, même si des fois je ne veux pas. Je sais, je suis. Demain ce sera comment? Tout résonne et je me cache. Je m'enfonce parfois, et je me demande, demain c'est loin? Je me suis arrêtée un jour, je crois même que je n'ai jamais avancée. Pourtant je voudrais même si dès fois je ne veux pas. Je crois que c'est comme ça, qu'il y a des regards qui restent. Je ne sais rien, même si je sais trop de vide. Je parle ni d'amour, ni d'éclosion charnelle, mais bien de sens, des cinq. Je stagne. Je m'enlise. Je crie dans mes silences par trop de bruits. C'est comme ça, des fois j'y crois, souvent je stoppe au plus loin du loin à l'infini de mes envies, que je regarde tournoyer à l'intérieur de mon monde. En parallèle, je suis là, en parallèle, mes perspectives me contiennent. L'ironie utopique.

vendredi 23 mai 2008

Lettre à un jeune artiste.

"... Il y a aussi cette phrase ou tu te dis hanté par l'idée qu'un sens et une mission ont été assignés à ta personne et à ta vie et tu souffres de n'avoir pas révélé ce sens ni rempli cette tâche...

...Ce que tu fais dans la vie, je veux dire non seulement comme artiste, mais aussi en tant qu'homme, époux, et père, ami, voisin etc... tout cela s'apprécie en fonction de "sens" éternel du monde et d'après les critères de la justice éternelle, non par référence à quelque mesure établie, mais en appliquant à tes actes ta propre mesure, unique et personnelle...

...La seule chose qui compte, c'est le fait que chacun de nous est le dépositaire d'un héritage et le porteur d'une mission; chacun de nous à hérité de son père et de sa mère, de ses nombreux ancêtres, de son peuple, de sa langue, certaines particularités bonnes ou mauvaises, agréables ou fâcheuses, certains talents et certains défauts, et tout cela mis ensemble fait de nous ce que nous sommes, cette réalité unique.

...Bref lorsque l'on éprouve le besoin de justifier sa vie, ce n'est pas le niveau général de son action, considérée d'un point de vue objectif, qui compte, mais bien le fait que sa nature propre, celle qui lui a été donnée, s'exprime aussi sincèrement que possible dans son existence et dans ses activités.

D'innombrables tentations nous détournent continuellement de cette voie ; la plus forte de toutes est celle qui nous fait croire qu'au fond, on pourrait être quelqu'un tout à fait différent de celui que l'on est en réalité et l'on se met à imiter des modèles et à poursuivre des idéaux qu'on ne peut et ne doit pas égaler ni atteindre. C'est pourquoi la tentation est particulièrement forte pour les personnes supérieurement douées, chez qui elle présente plus de dangers qu'un simple égoïsme avec ses risques vulgaires parce qu'elle a pour elle les apparences de la noblesse d'âme et de la morale.

...Mais en même temps dans nos moments de lucidité intérieure, nous sentons toujours davantage qu'il existe pas de chemin qui nous conduirait hors de nous même vers quelque chose d'autre, qu'il nous faut traverser la vie avec les aptitudes et les insuffisances qui nous sont propres et strictement personnelles.

... Il va de soi qu'un artiste, lorsqu'il fait de l'art sa profession et sa raison d'être, doit commencer par apprendre tout ce qui peut être appris dans le métier; il ne doit pas croire qu'il devrait esquiver cet apprentissage à seule fin de ménager son originalité et précieuse personnalité... J'éprouve quelque honte à écrire noir sur blanc de pareilles évidences mais nous en sommes arrivés à ce point ou personne ne semble plus avoir l'instinct d'agir selon les règles naturelles et remplace cet instinct par un culte primitif de l'extraordinaire et du saugrenu....

...On exige encore autre chose de l'homme, dans le monde actuel, et cette exigence est propagée par les partis politiques, les parties ou les professeurs de morale universelle. On exige de l'homme qu'il renonce une fois pour toutes à lui-même et à l'idée qu'à travers lui, quelque chose de personnel et d'unique pourrait être signifié; on lui fait sentir qu'il doit s'adapter à un type d'humanité normale ou idéale qui sera celle de l'avenir, qu'il doit se transformer en un rouage de la machine, en un moellon de l'édifice parmi des millions d'autres moellons exactement pareils. Je ne voudrais pas me prononcer sur la valeur morale de cette exigence elle a son côté héroïque et grandiose. Mais je ne crois pas en elle. La mise au pas des individus, même avec les meilleures intentions du monde, va à l'encontre de la nature et ne conduit pas à la paix et à la sérénité, mais au fanatisme et à la guerre..."

-Hermann Hess-

mercredi 14 mai 2008

Enfin
Je pars
Enfin
Je...

dimanche 11 mai 2008

samedi 10 mai 2008


Y a t'il un sens...?