dimanche 23 mars 2008

On s'embrasse?

L'attente.


Je m'ennuie. Quand je m'ennuie je fume. Quand je fume pas je m'ennuie...

jeudi 20 mars 2008

Clic clic clic

Clic, clic, clic, !Pas assez fou, ennuyeux, ennuyant, trop sûr de lui, trop voyant, pas assez beau, trop sociable, trop mou, pas assez vivant, pas assez sûr de lui, trop classique, manque d'originalité, trop de cul, pas assez érotique, pas assez seul, pas surprenant, manque de couleur, manque de sensualité, m'excite pas, trop grand, Clic clic clic, manque d'âme, toujours pareil, pas assez magique, encore, trop fade, pas assez doux, trop doux, aime pas le vert, manque d'imagination, pas assez ouvert, Clic , clic, clic, encore la même chose, les même mots, les mêmes sons, les mêmes erreurs, les mêmes conneries. Clic, clic, clic, je m'ennuie, clic clic clic. Regard troublant, joli sourire, je passe. Clic clic clic. Pas envie de répondre...

Trop de maux, trop de mots, pas assez vivant, on est usé par des moitiés de vie qu'on à pas vécu, alors on cherche, et on se délaisse. j'y crois, j'y crois pas. Non pas toi, pas comme ça. Tu m'ennuies, je m'ennuie, je te zappe. T'attends quoi? Tu m'excites pas, alors cherche pas, te fatigue pas. Ca manque de tout. Ou c'est moi qui manque de tout, je ne sais plus très bien. Les gens se ressemblent, tous les mêmes, des clones de mots, d'histoires passées qui collent à la peau. On transpire des fantômes que l'on déteste mais qui nous rassurent, des gestes appris par coeur, à force de temps donné. On à même pas vécu. On passe son temps à faire semblant, ne pas blesser, ne pas dire, protéger, par peur, peur de perdre, peur d'être seul, alors on avance à deux sur des chemins opposés et on fait comme ci. Comme ci on y croyait encore. On à pas vécu. On passe des années à se donner du temps qu'on s'offre pas, à faire payer ces secondes qui nous coûte cher, à se faire souffrir pour exister et se rassurer, t'es toujours là... Alors on se quitte comme on s'est aimé, seul. On à pas vécu... Clic Clic Clic, m'intéresse pas, non ça je n'aime pas, t'es pas assez ci, t'es pas assez ça, dommage j'aime pas ton nez. Clic Clic Clic, Je m'ennuie.

mercredi 19 mars 2008

Le destin est tracé...

Son image est décharnée, froissée d'avoir retenue le temps à être une femme, à être aimante et des-aimé, usée elle rend sa vie au petit jour, elle ferme ses yeux couleur trottoir. elle à voulu, elle a cherché. Le destin est tracé, on à beau lutter se démener comme une bête, on y échappe pas, on y échappe pas... Inlassablement en écho de ses pensées.

Son image est décharnée, sa peau à l'odeur des passes qui s'incruste avec le temps, le fric marqué par la couleur de son cul. Ils aimaient ses fesses, ses belles fesses rondes et fermes à faire pâlir de jalousie un caméléon sur un lit blanc.

Son image est décharnée elle traîne chaussée de ses escarpins usés par le bitume de sa vie de trainée à traîner sa vie. Elle attend le jour, ou la nuit elle pourra dormir jusqu'au petit jour. Jolie fleur, fleur de bitume, tu éclos à la nuit tombée, et tu te meurs au petit matin, fatiguée d'être tant cueillis.

Son image est décharnée, l'espoir ça abîme, ça rend le teint gris, et fait grincer des dents. Elle à plus rien sur quoi pleurer et elle rigole par désespoir, et elle picole pour ne pas voir que la vie peut être une chienne, une putain qui roule sa bosse pour du pétrole. Elle lève son verre, à l'or en baril pour ses faux cils, à l'or en baril pour ses faux-cils qui lui coule le long des cuisses.

Son coeur est décharné d'avoir tant aimé...Par tranche de 30 minutes. Elle à tout vu elle à tout su du plus pauvre au plus riche, elle à aimé, sur le ventre, sur le dos ou sur les genoux. En fast love dans une roulotte, une voiture , une chambre d'hôtel, dans ses dentelles.
Jolie fleur, fleur de bitume tes lèvres ont le goût du sel. Jolie Fleur, fleur de bitume, demain c'était le printemps.

lundi 17 mars 2008

billet à la con, pour ne rien dire.

Ca m'a toujours fait marrer les messages "Private" que tout le monde peu lire dans les commentaires de blogs. Pour quelles raisons, laisser un message qui laisse entre voir que "Ouais, bah moi, l'auteur du blog, je le connais, et pas vous, NAH!" Je trouve ça nul, je trouve ça nul d'autant plus quand le commentaire laissé n'a strictement rien à voir avec avec le billet commenté... Besoin d'être, d'exister aux yeux des autres, toujours ce besoin d'en faire plus, et d'être supérieur.

Billet TITRE: La mort dans l'âme.
7 commentaires. Dont:

-" Tiens au fait, trop bien la robe que tu portais, l'autre jour à la soirée hyper hype, de Trucmuche De laHaute. C'était un peu branchouille à mon goût, mais tu me connais, hein, je m'adapte... Bon allez , toujours ok pour samedi? "

Je rigole, et je trouve ça pathétique. Pourquoi? Hummm je suis peut-êre envieuse... Moi aussi j'aurai voulu y aller dans la soirée hyper hype de Trucmuche De lahaute, dans une belle robe qui claque à mort... Uhmmm non, c'est pas mon truc, j'aime pas les gens.
C'est marrant cette façon que l'on a de toujours vouloir exister un peu plus fort...Que l'autre d'à côté.

samedi 15 mars 2008

Un jour je suis morte un matin

Un jour je suis morte, je ne le savais même pas. La mort, ça chatouille, ça fait comme des petits picotements dans les mollets et derrière les oreilles. Ne me demandez pas pourquoi à ces endroits précis, je ne sais pas. Mais parait il que c'est ainsi.
Un jour je suis morte en fin de matinée, ça aurait pu être un soir, ou un aprés-midi, mais non, ce fut un matin à 10H56. Ca prévient pas quand ça arrive.
J'aurai bien aimé le savoir, pour fumer ma derniere clope, prendre un café, et puis appeler les gens qui me sont proches pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Ou au moins changer le message de ma boite vocale, pour annoncer que je suis morte, ça aurai évité à tout ces malheureux d'attendre une réponse qui ne viendra pas.
Je crois que je suis morte d'ennui, à force d'attendre j'ai perdu l'envie, ou par trop d'envie, l'ennui est venu, et puis à force de roder autour de moi, un jour elle m'a eu.
Un jour je suis morte un matin, je pensais avoir le temps, le temps de penser que je pourrais avoir des idées, mais à force de prendre le temps, le temps m'a prise, et je l'ai perdu.
Un jour je suis morte un matin, après une douche chaude, et un petit dej', café noir sans sucre et yaourt à la vanille, si j'avais su j'aurai pris celui aromatisé à la banane, mais comme c'était le dernier je me le gardais pour le lendemain, mais y a pas eu de lendemain, et pas de yaourt à la banane. C'est con.
Un jour je suis morte un matin, sans n'avoir jamais osé oser, ou si, mais très peu, ou pas comme je l'aurais souhaité, à toujours faire semblant, semblant de vouloir, semblant d'y croire, j'ai fait semblant de vivre. J'ai bien l'air con aujourd'hui, maintenant qu'un jour je suis morte un matin... Je fais quoi de tout ce que j'ai pas fait?

vendredi 14 mars 2008

Rêverie

C'est opaque, c'est trouble comme mes pensées pansées par l'alcool pour oublier qu'oublier ça mène à rien. Je ne rêve plus. Je me cloisonne, je m'emprisonne dans mes envies fantasques sur fond d'utopie. C'est amer, et ça reste, dans le fond de la gorge, je déteste, je haie, j'ai envie de frapper ou de sombrer, ne plus penser, ne plus panser. Plus rien n'a de sens, les cercles ont des angles. Des angles droits qui tournent pas rond. Tous ce mélange, les couleurs et les notes, j'entends du bleu, du vert et du rouge, et je peins en Sol, peut être même en Ré... je cours pas, je marche pas, statique, au vent je m'efface.
Je trace, du bout de mon doigt, ce que je fus, un point. Perdue dans un lendemain d'un jour sans fin. J'espère.

jeudi 13 mars 2008

On me manque.

Parfois, on me manque. Je ne sais pas qui tu es, ni ou tu es, ni ce que tu fais, ni à quoi tu penses, ni même si tu aimes le rouge, le vert, les mots pour ne rien dire, les silences qui s'enchaînent en boucle, si tu fumes après l'amour, si tu aimes le silence des villes le matin trés tôt. Si tu déteste autant que tu aimes. Je ne sais pas si tu as peur le soir quand tes yeux se ferment. Je ne sais pas ce qu'à été ton enfance, ni même si tu as des enfants, je ne sais pas si tu as un mot préféré, si tu aimes le chocolat, et si tu veilles tard, si tu traînes pour t'endormir, ou si au contraire tu t'abandonnes à la nuit. Je ne sais pas si tu aimes le son de la pluie qui vient mourir sur les trottoirs, si tu aimes les couleurs autant que les sons. Je ne sais pas si tu aimes la solitude, que l'on t'effleure la peau d'un souffle. Je ne sais pas si tu préfères la mer ou la montagne, ni même si tu aimes le vin que l'on dégusterait assis à même le sol l'esprit enivré par la musique. Je ne sais pas si tu es doux autant que tu es animal, je ne sais pas ce qui te fait mal. Ni même ce qui se cache derrière ton regard. Je ne sais pas si tu m'attends autant que je t'attends, mais, on me manque.

lundi 10 mars 2008

Tic tac tic tac tic...

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vendredi 7 mars 2008

Je suis en colère (bis)

Je suis en colère contre moi même, contre ma vie, de la façon dont je le mène. Je voulais plaire aux gens trop bien pensants, je faisais semblant, semblant d'être moi, dans une image que l'on m'à façonné. Faut être comme ci, faut être comme ça, et je disais oui. J'y arrive plus, je crois que j'y suis de toutes manières jamais arrivée. Je pensais que c'etait pas pour moi, que c'etait pas le bon moment que c'etait pas comme ça. J'ai ravalé ma vie. Enfilé une peau, une peau de moi, pour me fondre, dans cette masse que je déteste, mais dont j'ai besoin. je la rejette et la réclame. Je suis seule avec ma solitude au milieu des autres, qui ne comprennent pas. Je marche à côté, à côté de la vie qui file, je la guette, je la vois je ne la perd pas du regard. j'en ai usé, même abusé juste pour paraître et disparaître. Un courant d'air, insaisissable, je pensais traverser la vie, mais je crois que c'est elle qui me traverse. Je fais des erreurs inlassablement je les répète. En boucle je fais des cercles, j'avance à reculons, je veux pas regarder alors je tourne, en rond.
J'attends le jour, le jour ou je pourrais avancer en ligne droite, trouver mon fil, et le suivre. J'ai peur, peur de demain. peur de ne pas réussir, réussir à avoir le temps de trouver ce foutu fil, ou de ne pas avoir la force, de le retenir, si il passe, là, sous mes yeux. et si je ne le reconnais pas? je serais à coté, toujours à côté, en parallèle. Je m'en veux. je t'en veux.

Je suis en colère.

Y à de la colère, de la rage et de la haine... Car j'ai aimé et je me suis battu. Battu pour ça. Battu pour rien. Contre le vent y a rien a faire. De l'espérance à foutre en l'air. Envie de crier, envie de retourner et de balancer le moindre mot, de voir s'envoler toutes ces syllabes si peu aimables! Que ça ricoche sur l'irritable.. Envie de jeter , tout, par la fenêtre de l'avenir. Envie de peindre en rouge à grands coups, frénétiquement, rapidement, fortement, dents serrés, les murs de ces souvenirs, sur lesquels je me cogne. Je vais foutre le feu, le feu à mon âme! Par exoïsme, et par connerie. Je vais enfflammer les boulevards. Je suis en rage, je ne contiens rien, j'ai trop contenu. Je vais tout briser et je vais chialer. Chialer ces putains de rêves qui me portent trop hauts. Ces putains d'envies que personne ne comprends. Je vais hurler ma soif de couleurs à tous ces cons, qui ont fait mon chemin. Z'ont pas raisons! Z'ont pas raisons! Je veux pas savoir, ce que vous pensez, je veux pas entendre le sens de votre vie. Je veux pas regarder dans votre direction, c'est pas mon chemin. J'ai accepté la difference, vous êtes trop cons pour tout comprendre.
J'ai envie frapper contre mon corps, de l'interieur pour briser tout ce que l'on voit pas.
Y a de la colère, de l'amour, de la rage....et je t'en veux, et je m'en veux.

jeudi 6 mars 2008

Lundi matin 9heures et des poussières.

Dimanche 18 heures.
Il a une tête que l'on ne retient pas. Il le sait. Pourtant sur le moment, on ne le trouve pas forcément désagréable. Mais la fois d'après, tout est à recommencer. C'est ce qui a du se passer avec sa femme. Un jour, elle aussi elle l'a gommé de sa mémoire. En partant, elle lui a laissé en souvenir une grande adolescente fadasse à qui il n'a rien à dire. La mère l'intéressait un peu, seulement voilà, le miracle ne s'est pas reproduit avec la fille. D'ailleurs, il la regarde grandir en pensant à autre chose. Il pense à sa vie qui n'est pas palpitante. A son boulot qui lui prend la tête, et à son chef qui le chronomètre pour faire du chiffre et augmenter les cadences. A l'usine il fait pourtant partie des plus rapide, mais à la direction là haut ça râle tous les jours, ils en veulent toujours plus. Aujourd'hui il n'est pas allé dans le petit stand de tir ou il est inscrit. C'est la seule chose qui l'amuse encore depuis qu'il ne tire plus sa femme. Aujourd'hui il a de la fièvre, les yeux rouges et mal à la tête.

Dimanche 18 heures.
Dans sa cuisine Nadine coupe les légumes pour la soupe qu'elle servira à ses enfants demain soir. Elle est comme ça Nadine toujours en avance sur tout. Il n'y a rien d'imprévu dans la vie de Nadine. C'est un peu ennuyeux parfois, mais Nadine ne peut pas faire autrement. Demain par exemple elle va à Paris acheter les cadeaux de Noël. Elle prend le train de 9H28 et ses billets sont réservés depuis longtemps. Dans la capitale ou elle s'était epuisée des années à essayer d'être une mère et une femme parfaite, Nadine n'était pas à sa place. Tout était trop compliqué, trop loin, trop...Tout. Aussi quand son mari fut muté en province, la petite ville qui a priori ne fait rêver personne s'était imposée sans casting. Tout de suite elle avait senti que cet endroit avait tout pour lui plaire. Ni trop grande, ni trop petite, rassurante, rien de mortelle. Ce n'est pas parce que le petite ville a une taille raisonnable quon ne peut pas s'y faire une belle vie. Au contraire là-bas elle voulait une maison qui ressemble à un dessin d'enfant, des écoles à taille humaines avec des cours de récréations lumineuses, une bicyclette pour aller à la gare, enfin toutes ces choses qui font fantasmer quand on étouffe dans la grande ville. Et tant pis si ça horripile ses copines de la capitale qui adorent la narguer en lui disant " Ca va tu ne t'emmerdes pas trop dans ta campagne?" Au début, elle leur précisait qu'elle habitait une ville, avec des feux rouges et des rues. Maintenant elle leur sourit et ça les agace. Tous les jours elle se dit que de s'installer dans cette petite ville c'est la meilleure chose qu'elle ait faite depuis longtemps.

Dimanche 18 heures.
Comme tous les dimanches , Muriel se demande ce qu'elle va bien pouvoir donner à manger à ses loupiots. Si elle ne trouve pas elle ira chercher des pizzas. De toutes façons ce jour là, il n'y à rien d'autre d'ouvert dans cette petite ville à la con. A Paris l'eventail était plus large, pour les filles qui comme elle font tout au dernier moment. Seulement comme beaucoup elle à fui la capitale. Avec son petit salaire aléatoire elle ne pouvait plus suivre. Sur les conseils d'une amie qui savait que Paris était pour le moment le seul endroit à lui offrir encore un peu de travail, elle a pris un compas. L'idée, faire rentrer dans un rond tous les endroits à une heure de train de la capitale. Et c'est là qu'elle a vu le nom de l'affreuse petite ville qu'elle connaissait un peu. Sa soeur Nadine y vivait comme une reine. Les rares fois ou elle lui avait rendu visite dans sa maison de conte de fées, elle avait eu envie de lui faire, faire la truie, pour que cet air de bonheur béat disparaisse à jamais de sa sale tronche de cake. Pourtant pour lecher les miettes de la vie de Nadine, Muriel était prête à tous les sacrifices. Et finalement sans prévenir personne elle à pris un appartement dans la petite ville. Un deuxième choix qui avait pour seul objectif de contrarier sa cadette. Cet endroit ressemblait à un decor de théâtre. Joli en façade et derière... du vide. Elle regrettait d'avoir quitté la grande ville. D'ailleurs demain, elle prend le train de 9H28 et comme d'habitude elle n'a pas son billet.

Lundi 8 heures.
Ca fait maintenant une heure que Nadine est debout. Les autres sont déjà partie alors elle traîne dans sa jolie cuisine. Dans un quart d'heure elle va monter se faire belle, elle ira à la gare avec assez d'avance pour avoir le temps d'acheter les journaux. Avant de refermer la porte elle laisse un mot sur la table " A ce soir mes amours." Elle chante, elle est radieuse, elle a la vie devant elle.

Lundi 8 heures
Il est furieux. Sa fille a découché. C'est la première fois. Bizarrement, de voir la chambre vide de son ado, lui a fait un coup au foie. Même cette endive insipide est capable de lui faire du mal. Ca l'étonne et c'est insupportable. Encore fiévreux, il se dit qu'il n'ira pas travailler. Le petit cheffaillon qui lui crie dessus peu aller se faire foutre. Il n'est pas énervé, non, c'est plus grave que ça. Oui, aujourd'hui, puisqu'il n'est plus capable de donner envie de rentrer à une boutonneuse, il part faire la guerre. Pourtant, avant que sa femme se barre, il vait d'autres rêves plus charmants et plus pacifiques. Comme Thierry Lhermite, son idole, il voulait emmener ses gonzesses faire le tour du monde en voilier. Seulement lui, il ne serait pas revenu. Tourner Les Ripoux 3 n'était pas au programme. Il aurait bronzé sous sa barbe et les filles auraient été heureuses. Mais sa bonne femme qu'il adorait n'avait pas voulu le suivre et l'autre molasse là, qu'il gardait en otage en attendant je ne sais quoi, préférait maintenant dormir dans d'autres lits. Alors voilà, il à mis sa veste en cuir et son chapeau de tous les jours et il est sorti.

Lundi 8 heures
Muriel émerge à peine. Elle vient d'entendre la porte claquer. Se lever avec les enfants est de plus en plus difficile. Depuis quelques mois, ils vont à l'école à la bourre, et la plupart du temps le ventre vide. En voyant les deux bols propres, elle s'en veut de ne pas avoir eu le courage de leur préparer un chocolat. Elle se trouve minable et pourtant elle bouffe, quitte à être elle aussi en retard. Il va encore falloir cavaler pour attraper ce foutu train.

Lundi 9 heures
De la vieille voiture qu'il vient de garer dans le centre ville, l'homme à la tête qu'on ne retient pas sort un fusil 22 long rifle.
Il va tirer sur tous ce qui bouge. Essentiellement des femmes et si possible jeunes et belles. Depuis que la sienne est partie, les filles joyeuses qui sentent un peu trop bon lui donne envie de vomir. Et ce matin c'est sur celle là, qu'il compte s'acharner en priorité. Il va faire un carnage. Pour se chauffer un peu il abat une prière beauté d'à peine 20 ans, qui n'aurait jamais du, la pauvre passer sur ce boulevard tranquille, ce jour là. Comme il tire bien, elle tombe sans même pousser un cri. Et d'une! Ravi les choses se passent facilement, le fusil levé vers le ciel, il marque une pause très courte et il avance lentement vers la mairie. Personne ne sait encore qu'à quelques mètres de là, le coeur d'une très jeunes femme s'est arrêté de battre. Un peu plus loin, devant une agence d'interim, une secrétaire roulée comme une déesse vient de sortir pour allumer une cigarette. A nous deux ma chérie. Il lui tire dessus au moment ou elle se retourne vers lui, de la fumée plein les narines. Elle l'à vu et l regard qu'elle lui lance est plein d'étonnement. Trop tard! Comme l'autre, elle s'affale sur le bitume. Il est content, la fille était jolie comme un coeur. Survolté, il cherche déjà des yeux sa troisième victime. Tiens, la voilà qui arrive sur son vélo tout neuf. C'est indiscutablement la plus belle des trois. Les seins comme deux obus, elle se tient bien droite et elle pédale. Insouciante cette fille pue le bonheur.
Alors pour lui apprendre un peu à cette chienne à respecter les pauvres gars qui n'ont pas eu sa chance, il la tire comme un lapin. Parce qu'il à décidé, l'histoire de cette splendeur au port de reine va s'arrêter là. Voilà c'est fini. Il l'a eue du premier coup comme les autres. Le tombeur de ces dames peut se vanter d'avoir fait un sans faute.

Lundi 9H22
Sur son vieux vélo rouillé, Muriel sait déjà qu'elle à loupé son train. Il lui faut dix minutes pour aller à la gare et une fois de plus elle s'est fait avoir. Ce matin, c'est la troisième biscotte de confiture qui lui à été fatale. Son mari qu'il l'a quitté y a deux ans (entre autre a cause de ses retards) voulait toujours savoir ou elle disparaissait des heures. Elle n'a jamais su répondre. Comment lui expliquer que le temps devient mou à chaque fois qu'elle quitte un endroit pour un autre. Un jour il n'a plus posé de question, il est parti, en la laissant transpirer toute seule. Parce qu'elle courait toujours aprés les trains, les bus, la vie. Elle n'etait pas guérrie la preuve ce matin elle pédale, en grillant les feux rouges. Elle est folle de rage, ses fils voudraient bien allez dormir chez leur tante qu'ils trouvent moins angoissante que leur mère. Ces petits cons ont raison. Nadine est formidable. Et quand elle va à la gare, elle n'est jamais en retard. Muriel ne sait pas encore que dans la petite ville ou il ne se passe jamais rien, Nadine a fait tout à l'heure une mauvaise rencontre. Canardée en pleine rue par un maboul qui marche toujours, sa soeur n'achètera jamais ses cadeaux de Noël.

Lundi 9h28
Il la voit passer à vélo, comme l'autre, un quart d'heure avant. Mais cette fois ci, il ne tire pas. Les filles moches et tristes ne l'ont jamais intéressé.

mercredi 5 mars 2008

Le temps fait changer les choses.

Lui : - " longtemps je me suis couché tard. "
Elle : - " Et j'étais à tes cotés."
Lui : - " Et bien qu'étant au lit très tôt."
Elle : - " Nous remettions le sommeil à plus tard."

Mais le temps à fait changer les choses, 3 ans de vie commune en poche.

Lui : - " Et je dors toute la nuit sans faire de pause."
Elle : - " C'est bien ce que je te reproche."

Toutes les nuits, dans toutes postions ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion, Ils dorment.

Lui : - " Me voila dans la situation..."
Elle : - " Ou je souhaite des explications!"
Lui : - " Peut-être suis je un peu fatigué, mes artérioles sont mal irriguées."
Elle : - " Tes artérioles, te fous pas de ma gueule."
Lui : - " Ah non, mais pas du tout mon amour..."
Elle : - " Tu veux vraiment finir tout seul? "
Lui : - " Ah non, mais pas du tout mon amour..."

Toutes les nuits, dans toutes les positions ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion, ils dorment.

Elle: - " Je te désire et tu me rejettes, tu vois bien que mon vase déborde."
Lui : - " Quel vase? ( aaaah ouaaaiss)"
Elle : - " Que dois-je faire pour que tu me regardes?"
Lui : - " Je ne sais pas moi! Déguise toi en fée clochette, qu'on fasse un truc avec Peter Pan.
Elle : - " Hummm"
Lui : - " Et puis y 'aurait aussi la Strumphette.
Voix off: - " Youuuuuh"
Lui : - "Et le nain le plus viril des 7, oui mais du coup j'aurais peut-être un peu honte."

Toutes les nuits dans toutes les positions, ils dorment, toutes les nuits emportés par la passion ils dorment.

mardi 4 mars 2008

Et la pelle?

Si la nature ne vous a pas donné de prédispositions pour l'art de la séduction n'allez pas vous pendre pour ça. Par nature vous êtes aussitôt doué pour l'art complémentaire, de celui qui consiste à plaire
c'est l'art de se prendre un râteau

Et là, il excelle. Il sait ça n'est pas très modeste mais il se valorise ainsi, il se prend tellement de vestes que cela confine au génie et oui il ratisse au plus large, les belles, les moches, les fines, les larges, et sans vouloir paraître ordurier il tape dans les femmes mariées.

Oh son râteau c'est le plus beau des râteaux comme lui, seul, comme lui, raide, inébranlable sont nos vies, oh mademoiselle, elle est la plus belle des plus belles et lui finira seul, il finira raide, mais il sera son râteau ivre.

Les collectionneurs de je t'aime ont Casanova pour idole et lui a le râteau pour totem, c'est sa façon d'être frivole, faut les voir dans leurs discours aux accents de littérature, lui quand il se met à faire la coure il l'acceeent de la Meuuurthe et Moooselle.

Oh son râteau il est le plus beau des râteaux, comme lui, seul, comme lui, raide.

Râteau, pourquoi les filles ne se collent jamais à l'art de ton école, tu restes l'ornement des mâles, voila qui est paradoxal, elles auraient pu à la rigueur, trouver en sa composition l'objet de leurs consolations pour combler leur vide intérieur....

il en sera toujours ainsi, jusqu'au jour ou une demoiselle mettra fin à sa ritournelle en lui disant:
-"Viens voir ici".
Alors avec toute sa ferveur dans ces yeux noyés de bonheur, il lui fera cet aveu suprême:
-" Vous n'êtes pas mon genre de fille".

Oh son râteau, il est le plus beau des râteaux...

lundi 3 mars 2008

Ephémère.

L’appart est grand, type Haussmanien, haut de plafonds, moulures, mélange subtil de contemporain et d’antiquités, ça pu le fric. Qu’est ce que je fous là ? J’accepte jamais les invitations. Le champagne coule à flot, défilé de gosses beaux et de leurs bimbos. Certains bobos se la pètent en tenants leurs verres entre deux doigts, nonchalamment mais sûrement. Tout est étudié. De la paire de mocassins, aux lunettes voyantes, rectangulaires noires, le sourire, ultrabright qui se veut naturel. Ils bossent dans le pub, la comm', ou un truc dans le genre. Z’ont tous la même gueule. Qu’est ce que je fous là ?

Je suis en retrait, je regarde, je scrute, j’observe, l’espèce humaine en communauté, ça me fait rire. C’est ça, ou je m’accroche à une bouteille, et je me la joue ultra sociable. Parler à tout le monde, sourire sur la face, démarche cadencée, poitrine en avant, le rire posé, le regard certain, me rendre insaisissable, je sais faire aussi. Je vais jouer, un peu. Y a que ça à faire de toutes manières. Qu’est ce que je fous là ?

J’attrape une bouteille, Cristal, c’est parti, je sers à tout va, tout le monde est n’importe qui, je m’invite dans des petits tas… de gens, dispersés ici et là. Je me présente, ou pas, le plus souvent, pas. Je passe furtivement, les yeux dans les yeux de ses autres. Je baisse pas le regard, j’insiste. Ca me fait rire, je souris de ma connerie et je m’enfuie. Je suis venue seule, qu’est ce que je fous là ? j’accepte jamais les invitations.

Ca parle art, qu’est ce qu’ils y connaissent réellement en Art ? Je me le demande, mis à part le montant du chèque qu’ils ont signé pour la dernière croûte de l’artiste en vogue du moment… Mouais, Puis t’as toujours un con qui te parle pour être sympa alors qu’il en a rien à faire de toi, et que toi c’est pareil, alors je ne dis rien, je le regarde et je souris. Je m’éloigne, j’allume une clope. Assise sur le rebord de la fenêtre, ma coupe à la main, j’ai du vernis rouge sur mes ongles et je fume. La rue est déserte, personne ne passe.

Ma coupe est vide, comme mon envie.
- "Bonsoir... Plume ? C’est bien ça ?"
- "A qui ai je l’honneur ?" Je souris bêtement, je crois que ça se voit.
- "Nous dirons que je suis l’inconnu, l’inconnu de la soirée."

L’inconnu de la soirée… Ma coupe est de nouveau pleine. Il me tend une cigarette , qu’il vient d’allumer. J’aime son regard. Je ne parle pas, lui non plus, et ça me plait.

Les autres se font de plus en plus voyants, les verres se remplissent, la familiarité s’installe, les langues se délient, certaines un peu en avance sur le temps, se lient, et se relient… au rythme de la lounge qui passe en boucle.

Il sourit lui aussi, je le regarde. Les traits de son visage sont dessinés, son nez, sa bouche, ses sourcils, ses yeux… J’aime son regard.

Un mot, donne moi un mot. J’aime que l’on me donne des mots, j’aime pas les phrases, ça m’ennuie, mais les mots, juste un, et tout un univers prend vie.

« Ephémère » c’est son mot, ça lui va bien. Il rigole, je le regarde rire, j’ai envie de l’embrasser. Je me demande si il embrasse comme j’aime. Cette idée me fait sourire… Moi, mon verre à moitié plein, que je m'empresse de vider, mes ongles rouges et ma clope pas encore allumée…

Il est beau cet éphémère.

Qu'est ce que je fous, là?

dimanche 2 mars 2008

Les filles ont le coeur dur.

C'est lui le peine à jouir, laborieuse en besogne, c'est lui l'homme qui soupir, qui tire une sale trogne, même si ses partenaires s'envolent dans les hauteurs, lui même désespère de finir un jour à l'heure.

C’est lui l’homme précoce, la machine à jouir, passé la nuit de noce il a plus grand chose à dire. Avec lui c’est direct, c’est cash, instantané, pas besoin de salamalec pas le temps de discuter.

Champion du marathon jamais il ne s’arrête, de la course de fond il est un pur athlète, mais passe les saisons, il se tue au labeur, sans jamais toucher la récompense du bon travailleur.

Il est un vrai cow-boy, tire plus vite que son ombre, des manières de play-boy, jamais il ne s’encombre, il grille la politesse aux prudes, aux polissonnes, qui hélas toutes s’empressent de changer de bonhomme.

Trop rapide ou trop lent, vous êtes jamais dans les temps.
Trop lent ou trop rapide à chaque fois c’est le bide.
Trop rapide ou trop lent c’est pas vous les princes charmants.
Trop lent ou trop rapide, ça fini l’œil humide.


Il entend derrière lui l’horloge qui fait tic tac, comme pour l’obliger à poursuivre son attaque, mais tournent les aiguilles, il continue de plus belles, il ne voit rien qui brille au fond de ce tunnel.

Moins de préliminaires à peine dévêtue plus rapide que l’éclair, il est déjà dessus. Passé le mur du son, la vitesse de la lumière, en moins d’une demi-seconde il a déjà bâclé l’affaire

Trop rapide ou trop lent….

Au bout de quelques heures, alors qu’il s’affère, lassé de tant d’ardeur, elles tentent de se distraire, se remaquillent un petit peu, bouquinent un magasine, se refond les cheveux, téléphonent aux copines.

Ses compagnes s’exclament qu’est t’il arrivé, sans jouer les nymphomanes elle n’a rien sentie passer. Quel est donc ce mirage, ce tour de passe-passe, n’a t’il pas passé l’âge de faire ce genre de farces.

Les filles ont le cœur dur, et leurs disent tirez-vous, aux clubs de ceux qu’assurent, qu’assurent pas un cachou, paraît qu’on y confesse, la finesse et le tact, le dosage adéquat des milles et une caresses.

C’est ainsi qu’apparu les sauvants de l’enfer, de toutes leurs vertus, la fée complémentaire. Un pour la faire bouillir, l’autre pour la finir, un qui la bourrine et l’autre qui la termine.

Les filles ont le coeur dur.