vendredi 29 février 2008

Il fume, et il pense.

Assise en terrasse, café, clope, l'esprit au loin qui vogue et qui chavire au gré des passants. L'air est doux, l'imaginaire fertile qui ricoche sur des mouvements, des gestes, des regards et postures, qui mis bout à bout, racontent une histoire. L'histoire des autres...



Vers son rendez-vous il arrive, l’esprit dans les sens. Ses rêves de la veille le suivent, et lui ressemblent.
Il se pointe dans la rue et attend sa venue. Il a même mis des fleurs sur les toits, un bistrot un cinéma. Il crame une cigarette et il l’aperçoit, la foule et une cachette elle ne le voit pas. Oui mais il voit sa frimousse, qui s’avance et il pense. Au combien il a de la chance d’être son terminus. Il pourrait dire aux passants, vous voyez là-bas, la fille près du restaurant c’est vers lui quelle va. Mais il garde ça pour lui, il fume et il pense. A sa douce accoutumance de ses lèvres sur lui.

Vers son rendez-vous elle arrive l’esprit dans les sens, ses rêves de la veille la suivent et lui ressemblent. Dans la rue y a des fleurs, un bistrot, même un coiffeur. La rue crache sa joie jusqu’au-dessus des toits. Elle jette sa cigarette et elle l’aperçoit, pourtant elle tourne la tête la foule la cachera. Car c’est dur d’aller lui dire, leurs baisers dans la cour, dans la chambre ou dans l’amour ça n’est plus qu’un souvenir.Elle a du trouble plein la tête, elle a la tête à lui, vers tous les deux elle se jette pour la dernière fois. Il lui reste quelque pas, elle a peur et elle pense. A sa triste dépendance de ses lèvres sur elle.

Son cœur a retourné sa veste côté mauvais temps, pour un autre ou pour le reste est-ce bien important.
Ses yeux sont sur le sol et les siens sont sur elle, le silence leur fait cortège quand les siens vont sur lui. Il crame une cigarette. Depuis son départ, autour de lui tout s’arrête. Elle n'est plus là, elle prend le boulevard. Si il met les rues flammes, ce n’est pas pour lui faire mal, c’est pour pas qu’elle ait froid quand elle part loin de lui. Il voudrait dire aux passants, mais retenez la, la fille là-bas qui va vers les cendres c’est de lui qu’elle s'en va. Il le garde pour lui, il fume et il pense, à cette vie qui commence, il se tourne, il a froid.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
je suis passé hier et j'avais bien accroché mais je me suis dit, faudra que je repasse.
Bon texte, des images se collent aux mots et une atmosphère se déploie, ouvrant ses ailes aux regards d'un lecteur assis sur un cerf-volant.
Il se couvre d'une branche, elle s'effeuille d'une racine, mais boivent la même eau.
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Anonyme a dit…

J'aime bien votre manière de mener le récit...
Je reviendrai faire un tour chez vous.
:)

Plume de chat d'aiguille a dit…

Eipho > Merci :)

Miss S > Merci :)

Anonyme a dit…

Je continue d'explorer. J'aime bien celui-ci. dans sa construction poétique, non seulement dans sa forme, en alternance de rime mais dans la manière aussi... Bon, vais m'en griller une moi!