samedi 15 mars 2008

Un jour je suis morte un matin

Un jour je suis morte, je ne le savais même pas. La mort, ça chatouille, ça fait comme des petits picotements dans les mollets et derrière les oreilles. Ne me demandez pas pourquoi à ces endroits précis, je ne sais pas. Mais parait il que c'est ainsi.
Un jour je suis morte en fin de matinée, ça aurait pu être un soir, ou un aprés-midi, mais non, ce fut un matin à 10H56. Ca prévient pas quand ça arrive.
J'aurai bien aimé le savoir, pour fumer ma derniere clope, prendre un café, et puis appeler les gens qui me sont proches pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Ou au moins changer le message de ma boite vocale, pour annoncer que je suis morte, ça aurai évité à tout ces malheureux d'attendre une réponse qui ne viendra pas.
Je crois que je suis morte d'ennui, à force d'attendre j'ai perdu l'envie, ou par trop d'envie, l'ennui est venu, et puis à force de roder autour de moi, un jour elle m'a eu.
Un jour je suis morte un matin, je pensais avoir le temps, le temps de penser que je pourrais avoir des idées, mais à force de prendre le temps, le temps m'a prise, et je l'ai perdu.
Un jour je suis morte un matin, après une douche chaude, et un petit dej', café noir sans sucre et yaourt à la vanille, si j'avais su j'aurai pris celui aromatisé à la banane, mais comme c'était le dernier je me le gardais pour le lendemain, mais y a pas eu de lendemain, et pas de yaourt à la banane. C'est con.
Un jour je suis morte un matin, sans n'avoir jamais osé oser, ou si, mais très peu, ou pas comme je l'aurais souhaité, à toujours faire semblant, semblant de vouloir, semblant d'y croire, j'ai fait semblant de vivre. J'ai bien l'air con aujourd'hui, maintenant qu'un jour je suis morte un matin... Je fais quoi de tout ce que j'ai pas fait?

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